Chambre N°9 ~ Kiba Inuko ♫

- A ton avis, ba.. ba..-tard..
Ayant du mal à parler pour tenter de me contenir, je plaquais alors une seconde fois ma tête contre la porte après l'avoir regarder un moment.

Bon ben, autant jouer les cons.

"À mon avis ? J'en sais rien, moi ..."

Je ricanai un instant, yeux à présent ouverts et dressés vers lui pour le regarder tendis que je léchai le bout avec insistance. J'attendais sa réponse et ne comptais pas arrêter de le faire chier avant qu'il ne l'ait dit. Le graaaand Kiba, un puuuuuur hétéro qui va jouir grâce à un mec ! C'est marrant, ça.

(Il parle d'ejaculation surtout, mais bon, aussi de ça (a)) Le regardant du coin de l'oeil, mon pénis dans ses mains, j'eus des rougeurs plus voyantes sur mes joues et ne pu m'empecher de me reclaquer la jambe comme la porte, un espece de spasme sexuel incontralable.
- Fais pas ..gen..re !
Fixant désormais le plafond, je prenais de plus fortes inspirations et ne tardit pas à émir un bruit jouissif que je cacha en foutant une de mes mains sur ma bouche.

[Je sais =P J'évite juste d'utiliser des mots trop crus pour décrire x) Note que ... Blonde comme je suis, j'me suis gourée, j'aurai dû mettre 'Lâche' et non 'Jouir' XD C'est pas la même chose =.=]

Je ricanai très légèrement et me décalai juste pour le regarder.

"C'est bon, c'est bon, j'arrête de faire semblant ... Je sais de quoi tu parles, coco !"

Là dessus, je retournai à mon occupation, le reprenant totalement en bouche. Et s'il croit que je l'ai pas entendu, il se trompe. Pas la peine de se retenir, non plus ...

Ne pouvant plus me retenir, j'ejacula alors dans sa bouche et ferma les yeux en posant mon bras sur le visage dans un ultime jouissement. Maah.. Putaaain,..

Finalement, il l'a pas dit. Bah, tant pis, hein. Je me redressai après avoir avalé, le fixant dans les yeux en me retenant de lui balancer une phrase bourrée de sarcasme, optant plutôt pour autre chose :

"Tu serais prêt à aller plus loin, ou on s'arrête là ?"

Après tout, il avait parlé de pipe, pas de baise. Et s'il n'est pas prêt ... Je peux pas l'obliger, hein.

Me laissant tomber contre la porte, je pris alors mon boxer qui tranait pas très long et commença à le mettre après avoir reprit ma respiration pour en trouver une plus régulière.
- Stop là. J'avais juste envie de me soulager, crois-en pas autre chose.
Je lui avais balancé ça d'un ton sec, sans le regarder et surtout sans réflechir.

J'haussai les épaules, bah après tout à quoi je m'attendais ? N'empêche, j'avais eu ce que je voulais ; la preuve qu'il est bi ! Je tiens de quoi l'emmerder pendant un bon bout de temps, là. Je ricanai silencieusement en le regardant et m'adossai au mur, mains dans les poches.

"Comme tu veux !"

Finissant de m'habiller, je me leva alors et enfila mon jean noir tout en le fixant du regard pour .. j'en sais rien, puis, c'quoi ce regard encore qui me lance là ? Il veut mon poing dans la gueule peut-être ?
- Qu'est ce qui te fait rire, trimard ?

Nouveau haussement d'épaules. Il croit quoi lui, que je vais lui dire ce qui me fait rire ? Dans tes rêves !

"Hum ? Rien du tout."

- Allez, batard !
Serrant ma ceinture, je lui lança un regard noire, perçant.

Je lui tirai la langue.

"Tu sauras pas, guignol !"

J'affichai soudain un air qui ne disait rien qui vaille et ricanai.

"T'as qu'à me le faire cracher ?"

Bouclant enfin ma ceinture, je m'approcha de lui, t-shirt dans la main et m'arrêta à quelques centimetres de son visage.
- T'aimerais bien, hein ?
Kss, si tu crois que je vais tombé dans ton jeu !

"Peut-être, peut-être pas."

Je le regardai, nargueur. Tout ce que je voulais, c'était le faire chier, surtout qu'au final il ne connaitra pas la raison de ce qui m'a fait rire.

- Tss, tapette !
Le plaquant contre le mur, je fis un pas en arrière par la suite et tout en le fixant, ré-enfila mon t-shirt.

Je soutins sans problème son regard, une lueur joueuse dansant au fond des yeux tendis qu'un sourire malicieux étirait mon visage.

"Et j'en suis fier ..."

- T'es fier d'être une tapette ?
Arquant un sourcil, je le regardais, un sourire moqueur sur le visage et une voix qui jouait à faire de même.
(Déso, je mangeais !)

[Pas grave ^^]

"Disons plutôt fier d'être gay. J'ai jamais aimé ce mot utilisé pour nous définir. Tafiolle, tapette, pédale, pd et j'en passe ..."

Je croisai les bras, qu'il se moque tant qu'il veut, il ne vaut pas mieux que moi. J'irai même jusqu'à dire moins.

- Bah moi j'ai toujours vécu dans l'endroit où ces synonymes se sont créer. Et c'est pas d'ici demain la veille que l'appriori sur les pd va changer, gars, donc habitue-toi !
Prenant ma veste que j'enfilais lentement sans m'arrêter de le regarder comme toujours, je ne fis pas vraiment gaffe à ce que disais, pas vraiment attention aux infos que je lui délivrais inconsciemment. Puis.. au fait.. en parlant de ça, il ne sait toujours pas rendu compte que je connaissais sa chambre. Tss, tant mieux.

Je me redressai, le fixant un peu plus intensément tout en faisant un pas en avant. Alors comme-ça il avait grandit comme moi dans une cité ?

"Pareil que pour moi, sauf que je n'ai jamais utilisé ces mots."

Normal, après tout. Par contre, ce qui était sûr, c'est que j'avais subit toute la violence homophobe de ces endroits. Mon frère passait son temps à venir me sauver ... Ou encore ... lui. Je chassai rapidement mes souvenirs de ma mémoire, y repenser fait bien trop mal.

- Je me doute que tu te serais pas insulté.
Avalant ma salive, une tonne de souvenirs me ravachant le cerveau, je le vis alors que je m'appretais à me retourner vers la sortie, s'attrister un moment et fronça donc les sourcils en le regardant.
- Qu'est-ce que t'as ?
Tss, je sais même pas pourquoi je demande moi !

"Ouais, c'est sûr ...

Je redressai mon regard que j'avais un instant baissé et me mordit la lèvre. Qu'est-ce que ça pourrait lui foutre, hein ? Il y trouverait juste un moyen de se foutre de moi.

"Parce que tu te soucies de moi, maintenant ?"

- T'as que ça à dire, crétin ?
Le regardant brievement, véxé intérieurement pour je ne sais quelle raison, j'ouvris alors la porte tout d'un coup enervé, et la referma derrière moi avant de me laisser tomber aux bas ce celle-ci. Dos contre sa porte, je regardais la mienne juste en face avidement, comme ci j'avais pas envie de reflechir, pas envie de trouver quelque chose en moi, ou même en lui.

Je l'ai fâché ? Tant pis. Si lui a des blessures, j'en ai aussi ... Il n'a pas besoin de les savoirs. Soupirant, je retournai m'adosser contre le mur et me passai une main dans les cheveux en essayant tant bien que mal de chasser les souvenirs, tremblant rien qu'à y penser.
Je me redressai finalement, me dirigea vers ma table de nuit et l'ouvrit pour en sortir une photo, les yeux dans le vague.

Me levant alors, j'ouvris la porte juste en face que je laissa sans faire expres entrouverte et m'allongea sur mon lit, gueule dans le coussin.