Chambre n°7

Je me relevai, encore, et commençai à faire les cent pas dans la petite pièce qu'était la chambre de Sakura.

« Il n'a rien fait tu dis, hein ? »

Je réfléchis un moment aux paroles que j'allais dire, pour ne pas blesser la encore plus qu'elle l'était déjà. Je me stoppai net et me tournai vers Sakura, plongeant mes yeux bleus dans les siens, les sourcils froncés.

« Regarde toi bon sang ! Ne viens pas me dire que tout va bien, je ne te croirais pas. Et ne viens pas non plus me dire que ce n'est pas SA faute ! »

J'avais passé des années à la regarder courir après Sasuke, sans aucun grand succès. La voir démoli ainsi me tuais !

"Si l'amour n'est toujours pas réciproque, pourquoi continus-tu à perdre ton temps avec lui ?" Je lui aurais bien dit ça, mais je m'aurais pris une claque en pleine tronche. Je me ravisai donc et haussai les épaules en soupirant.

« Si tu le dis. »

« Oké, bonne nuit. »

Je rajoutai presque dans un murmure :

« Et fais de beaux rêves... »

Trop épuisé pour essayer de trouver ma propre chambre, je sortis mon bonnet de nuit de mon sac, la calai sur ma tête et m'endormis aussitôt, la bouche entre-ouverte, un ronflement s'échappant de temps à autre.

Je me réveillai moi-même dans un sursaut à force de ronfler trop fort. Génial... Je grognai, roulant sur moi-même et tombai en bas du lit, la face à terre. Super génial ! Je me levai, les yeux encore mis-clos et remarquai que Sakura n'était plus là.

« Eh bah... ? »

Les valises aussi avaient disparus. Hein ? Elle s'est cassée ?! Maintenant complètement réveillé, j'ouvris la porte à la volé, faisant tomber mon bonnet de nuit, et partis à courir dans les couloirs du pensionnat en criant son nom comme un hystérique.

Je cognai un petit coup sur la porte de la chambre de Sakura avant d'y entrer. Comme je le pensais, elle dormait à point fermé dans son lit. Silencieusement, je pris mon sac et mon bonnet de nuit. Une fois mes trucs ramassés, je regardai dormir Saku' un instant. Je lui ai fait promettre, en quelque sorte, de ma pas quitter le pensionnat. Je souris, puis quittai sa chambre, n'oubliant pas de refermer sa porte qui n'était pas verrouillée. Attention aux agresseurs !